Summer 2014
Nous sommes le 11 octobre, il est peut-être temps de faire un billet sur l'été 2014.
Cette année, je suis partie seule avec les enfants vers la France. Le Bison nous y a rejoint plus tard dans l'été. Le voyage seule avec les nains: une première pour moi qui déteste voler. Tout s'est bien passé dans l'avion ( les enfants se sont endormis 5 minutes après le décollage et cela jusqu'à l'heure du petit-déjeuner qui précède l'atterrissage. Par contre, y'en a un qui a été odieux à l'aéroport.... et qui a refusé de monter dans l'avion. Hmmm/pas que du bonheur sur ce coup-là. Mais j'ai géré sans hurler et en tentant de garder mon calme légendaire, un sacré défi alors que tout le monde me disait que ça allait bien se passer... A force de le dire devant l'intéressé, il a pensé que ce serait sympa de pimenter le voyage avec sa reum'....
"-A la tienne maman!"
-"Tchin mon chéri!"
Fort heureusement, les vacances ne se limitent pas aux voyages..., nous avons pu profiter du sud de la Bretagne, des plages, de la famille bien sûr, et cette année, nous avons même pu accueillir des amis de Suisse pour une journée quasi caniculaire! Nous cherchions l'ombre dans le jardin et sur la plage, c'est dire.
Leur expliquer le phénomène des marées. Savez-vous que toute l'organisation de nos journées en dépendent. Plage matin? plage heure sieste ( merde),et je ne vous parle pas des coefficients.
Je l'appelais "Jackie'O" !
Et puis en juillet, le 22, il y a eu mes 44 balais, in my face.... Mon frère, sa femme avaient organisé un picnic sur une plage que j'aime beaucoup pour les picnics du soir car la lumière y est toujours belle: la plage de la Birochère. Ambiance Pinterest.. Tout était bleu. Tapenade maison ( celle de mon frère est à tomber, 'faut dire qu'il dénoyaute les olives .. bon il n'a plus d'enfants de moins de 5 ans non plus hein...), dip della muerte, et il y avait plein d'autres choses, mais j'ai oublié car, pour maintenir la tradition des birthdays d'été, et fatigue aidant ( la bonne excuse), j'étais un peu fracassée sur la fin.... ai même pas vu mon fils partir sur l'autre plage tiens... mais il est revenu tout seul, ...par les rochers. Bravo Gugus!
Quelques jours après l'arrivée du Bison, nous nous sommes rendus dans le Lot ( vive EasyJet) pour plusieurs jours, chez mon parrain et ma marraine, nos cousins, a l'endroit même où nous nous étions mariés, à Montcuq, il y a dix ans. Avec Honorine et Gustave, c'était émotion garantie. Du temps de qualité chez des cousins adorés dans un Lot que nous aimons/, quite a lot! Logés au Château... certains ont vu mes nombreuses photos sur Instagram, des plats de foie gras, au confit du marché... etc... Je ne vous ai pas mis encore ma mug: I LOVE Montcuq. J'ladore. J'y bois mon pisse-mémé en ricanant désormais.
Mes grands voyageurs estivaux...
champs du Lot/ derrière le Château/les quadra cousines
pour nous, c'était 5 jours de fête à Montcuq...
Les nains faisant les zouaves sur les meules de Montcuq
mon parrain et ma marraine ont même eu l'idée géniale de nous fêter dix ans après... les enfants étaient en blanc, on a chanté " j'ai demandé à la lune" d'Indochine... c'est sur cette chanson que je me suis dit que je me ferai bien un Bison... , long time ago, à Paléo/CH.. Le tout, suivi d'un repas du Lot.... avec même une pyramide de chouquettes de Montcuq avec des mariés... en Lego! ... le tout bien arrosé, d'autant que nous avions sifflé deux mojitos en fin d'après-midi ches des amis de cousinaï.... Ouille le lendemain dans le vol Toulouse/Nantes...
C'est donc ma cousine Laure et moi-même en fin de dîner.. ( je ne sais pas pourquoi j'ai deux verres en mains!?)
Je suis donc restée en Europe quasiment 6 semaines, et après quasiment 11 ans aux Etats-Unis, je réalise que j'ai beaucoup changée. Je suis larguée dans mon propre pays quand j'y arrive... Le seul fait d'entendre du français dans les rues, à la radio, à la télé, me donne le virouna au début....J'y ai de moins en moins de repères et ça me fait bizarre. Je n'arrive pas à savoir si j'en souffre ... Un peu quand même je crois... car je ne me sens pas pour autant chez moi de ce côté-ci de l'Atlantique... ( oh! really!!!?)
Comme chaque été, la vigne vierge a été coupée et les enfants s'en sont déguisés. Ça a cousiné sec et une maudite cabane a été faite, la veille du départ...
Vous ai-je déjà dit que mon oedipe est formidable? et bien, quand j'ai réalisé qu'il avait osé réaliser des jonchées en mon absence... deux jours après, pour réparer cette affreuse injustice, ce sont de magnifiques jonchées totalement faits maison par lui ( en allant chercher la pressure à la pharmacie) qui ont atterri dans mon assiette. Un régal. Et bien sûr, une grande émotion de déguster ce dessert de l'enfance de mon père, en Charente, à Rochefort-sur-mer plus précisément.
( Le jonchée est un dessert charentais fait à base de lait cru, roulé dans des feuilles de jonc, que l'on sert avec une crème relevée de liqueur d'amandes amères: plus ici).
A notre arrivée, ma famille avait du mal à comprendre nos enfants qui parlaient commes des ricains... Puis, tout se met gentiment en place, et il faut repartir... vite vite, à nouveau le stress du voyage, la gorge qui se noue ( quand nous reverrons-nous?), pas trop le montrer, rester digne mais c'est si dur, et hop, on décolle, (en serrant les fesses en ce qui me concerne..... mais aussi en essuyant discrètement les usuelles larmes qui coulent sur mes joues ...). Certes les valises sont pleines de chocolat Côte d'or, de foie gras, de pâtés (pas le droit mais keskon s'en fout)..., du Elle à table de la rentrée, de bons livres aussi. Je souris aux enfants qui eux sont contents de retrouver leur maison, leur chambre et leur jouet.... et je réalise en survolant l'Atlantique tel une vaste peau d'éléphant (sans les poils!), que nous sommes loin les uns des autres, tellement loin....
La suite, vous la savez, nous finissons l'été en Pennsylvanie, la chaleur qui réchauffe les coeurs, la piscine qui amuse les enfants, la nuit qui tombe trop vite, le teepee sur le deck, les ptits picnics improvisés, la rentrée qui approche, la joie aussi d'entendre Honorine et Gustave jouer en français entre eux, acheter les lunchbox, briefer Honorine sur le schoolbus.... et c'est parti, pour une année, encore une tiens.